C’est le calme avant la tempête. Les tribunaux de commerce ne seraient pas surchargés mais on y attend la vague. Voire un tsunami. C’est le moment que choisit David Lacombe, pour créer la Clinique de la Crise. Afin d’accompagner les dirigeants dans le traitement amiable des difficultés de leur entreprise, cet ex administrateur judiciaire s’appuie sur le réseau de managers de transition X-PM (et notamment les 62 membres de son club restructuring) avec le concours de profils de choc comme Christophe Caupenne, ancien négociateur du Raid ou Arnaud Marion, « redresseur d’entreprises » et initiateur de l’Institut des Hautes Études en Gestion de Crise, aux côtés d’un ancien banquier et ex juge consulaire (Gérard Gauger), d’une enseignante chercheuse en leadership et management à emlyon, (Marie-Josée Bernard)…. Autrement dit : des nouveaux venus dans l’univers des procédures de conciliation ou des mandats ad hoc.

« Les dirigeants ont peur de pousser la porte du Tribunal de commerce »

David Lacombe, La Clinique de la Crise

Si David Lacombe opte pour une nouvelle approche, c’est pour « promouvoir » auprès des dirigeants ces procédures de prévention auxquelles ils recourent parcimonieusement (3000 mandats ad hoc / an) malgré leur taux de réussite de 70 %. « Même si l’on a expliqué que ces procédures de prévention sont amiables et confidentielles, les dirigeants ont peur de franchir la porte du Tribunal car on a judiciarisé la procédure, croit savoir David Lacombe. Or, il n’existe pas de monopole juridique qui pose le principe que seuls les mandataires ad hoc ou les conciliateurs peuvent intervenir. » Sa parade ? Former les managers de transition spécialisés dans les opérations de restructuration et de retournement de X-PM grâce à des modules de formation dédiés à la résolution amiable des difficultés d’entreprise. Et proposer aux dirigeants en mauvaise posture des experts de leur secteur, formés aux techniques de négociation en temps de crise. Première étape : proposer des audits gratuits via le réseau X-PM. La Clinique proposera à chaque dirigeant un expert du réseau, qui « négociera des honoraires moins élevés que ceux d’un administrateur judiciaire » mais interviendra comme lui sous l’égide du président du Tribunal de Commerce.